Hassan Ali Khan Vaziri
Hassan Ali
Khan Vaziri

Hassan Ali Khan Vaziri

La préservation des tableaux et autres documents relatifs à l'oeuvre de H A Kh. n'a été possible que grâce à la compassion, au courage et aux efforts constants de M. Iradj Teimouri, le gendre du maître.zzzz

A propos

Hassan Ali Khan Vaziri (21/02/1890 – 26/11/1954), peintre et sculpteur iranien de style réaliste, a été, à l’Ecole des beaux-arts de Téhéran, l’un des premiers élèves du grand Maître de la peinture persane Kamalolmolk.

Hassan Ali Khan ainsi que les autres élèves de cette Ecole deviendront les premiers représentants de la peinture iranienne de style réaliste et naturaliste.

Durant cette période où la majorité des élèves de cette Ecole obéissaient aux règles de la tradition classique, la peinture de Hassan Ali Khan s’apparentait à l’impressionnisme, comme en témoigne l’un de ses tableaux intitulé « Le surveillant d’école ».

Hassan Ali Khan était issu d’une famille cultivée et moderne pour son époque puisque sa mère a été la première femme journaliste et la fondatrice de la première école primaire de filles. C’est elle qui allait encourager son fils, alors jeune diplômé de l’Ecole militaire, à s’inscrire à l’Ecole des beaux-Arts que venait de fonder le grand Maître Kamalolmolk. Parvenu relativement vite au terme de ses études académiques, il occupe alors le poste de proviseur de l’Ecole, où il commence à enseigner en tant que professeur. Puis, de 1933 à 1935, au titre de directeur adjoint de l’Ecole, il entreprend un voyage aux Etats-Unis et en Europe (France, Suisse, Grande-Bretagne, Allemagne et Russie) où il organise de nombreuses expositions destinées à faire connaître l’art persan.

Les critiques d’art, tout en y décelant une touche impressionniste, comparent alors ses oeuvres à celles des plus grands peintres, entre autres Da Vinci et Rembrandt.

De retour en Iran, il travaillera sans relâche pour donner un nouvel élan aux beaux-arts et à leur enseignement à l’Ecole supérieure des beaux-arts. Il organisera plusieurs expositions tout en préparant la publication de son ouvrage consacré au grand Kamalolmolk ainsi qu’un article relatif à la perspective en peinture, sans oublier sa détermination et sa persévérance à vouloir perpétuer et honorer le souvenir de son Maître tant admiré. Mais tous ses efforts se trouvèrent entravés par nombre d’obstacles que l’hostilité de nombreuses personnes ainsi que des instances au pouvoir allait dresser sur son chemin.

Hassan Ali Khan était issu d’une famille cultivée et moderne pour son époque puisque sa mère a été la première femme journaliste et la fondatrice de la première école primaire de filles. C’est elle qui allait encourager son fils, alors jeune diplômé de l’Ecole militaire, à s’inscrire à l’Ecole des beaux-Arts que venait de fonder le grand Maître Kamalolmolk. Parvenu relativement vite au terme de ses études académiques, il occupe alors le poste de proviseur de l’Ecole, où il commence à enseigner en tant que professeur. Puis, de 1933 à 1935, au titre de directeur adjoint de l’Ecole, il entreprend un voyage aux Etats-Unis et en Europe (France, Suisse, Grande-Bretagne, Allemagne et Russie) où il organise de nombreuses expositions destinées à faire connaître l’art persan.

Les critiques d’art, tout en y décelant une touche impressionniste, comparent alors ses oeuvres à celles des plus grands peintres, entre autres Da Vinci et Rembrandt.

De retour en Iran, il travaillera sans relâche pour donner un nouvel élan aux beaux-arts et à leur enseignement à l’Ecole supérieure des beaux-arts. Il organisera plusieurs expositions tout en préparant la publication de son ouvrage consacré au grand Kamalolmolk ainsi qu’un article relatif à la perspective en peinture, sans oublier sa détermination et sa persévérance à vouloir perpétuer et honorer le souvenir de son Maître tant admiré. Mais tous ses efforts se trouvèrent entravés par nombre d’obstacles que l’hostilité de nombreuses personnes ainsi que des instances au pouvoir allait dresser sur son chemin.

CHRONOLOGIE

1269 / 1890 / 1308​

Né le lundi 3 esfand 1269 SH (13 rajab 1308 AH, 21 février 1890 apr. J.-C.) à Téhéran, district de Paghapogh dans une maison d’architecture traditionnelle (constituée d’espaces publics et privés). Il était le quatrième d’une fratrie de neuf enfants.

Son père, Moosa Khan Vaziri, était le fils de Lotf-Ali Khan Vazirov (Mohajer) qui avait immigré en Iran à la suite du Traité de Turkmenchay (1er esfand 1206 / 21 février 1828). Il occupait un poste de Mirpanj (Général) à la Garde Royale et enseignait le persan à l’école de la Brigade cosaque persane.

Sa mère était Bibi Khanom Astarabadi, fille de Baboo Khadijeh Mullabashi Haram Naseri et de Mohammad-Bagher Khan, lui-même chef de la tribu des Anzans et Chef du protocole du palais royal. Sa mère avait reçu une bonne éducation. Elle fut la première femme journaliste d’Iran et y fonda la première école primaire pour filles. Son livre Ma’ayeb Al-Rejal (Des défauts des hommes) fut publié en 1274 SH (1313 AH / 1895 apr. J.-C.) en réaction au pamphlet Ta’deeb Al-Nesvan (De l’instruction des femmes).

Parmi ses frères et sœurs, on note Moloud, Ali-Naghi (alias Colonel Vaziri, le père de la musique iranienne),Fathali, Khadijeh (alias Khadijeh Afzal), Alireza, Ali-Asghar et Maryam.

1278 / 1899
Dès 9 ans, il avait appris Langues et mathématique sous la houlette d’un précepteur.
1279 / 1899
À l’âge de 10 ans, il fut envoyé à l’école Kamalyeh, l’une des premières écoles primaires d’Iran, fondée en 1278-1279 SH (1899-1900 apr. J.-C.) et située près du Jardin de Mo’eer Al-Mamalek. L’école était alors dirigée par Morteza Gholi Khan.
1280 / 1901
À l’âge de 11 ans, il fut envoyé avec ses frères à l’école de la Brigade cosaque persane (Académie militaire nationale) pour y parfaire son éducation. C’est là qu’il apprit le russe et le français. Son intérêt et son goût pour la peinture l’incitèrent à peindre les équipements militaires (épées, casques) et même les soldats.
1285 / 1906
Le 13 mordad (5 août), le gouvernement accepte la monarchie constitutionnelle. Son père, Moosa Khan, reçoit une promotion et est envoyé à Shiraz. Il emmène avec lui deux des frères aînés de Hasan Ali Khan. Sa mère fonde la toute première école pour filles en esfand (février 1907) et la nomme « École pour jeunes filles ». Hasan Ali Khan, alors âgé de 16 ans, met sa connaissance de la classification, acquise à l’école militaire, au service de sa mère.
1287 / 1908
À 18 ans, il sort de l’école de la Brigade cosaque persane au grade de lieutenant. Le Parlement national, après consultation avec le Ministère de la Culture, se prononce en faveur de la fondation de l’École des Beaux-Arts dont la direction est confiée à Kamal-ol-Molk
1288 / 1909

À 19 ans, il entame des études supérieures à l’École Saint Louie.

Il devient le compagnon de chambrée et ami de Mohammad Hejazi, alias Moti-od-Dowleh (écrivain et romancier, 25 farvardin 1279 / 4 avril 1900 – 10 bahman 1352 / 30 janvier 1973).

1289 / 1910

Fondation de l’École des Beaux-Arts.

Il a atteint pour lors le grade de colonel. Bien que son père et ses frères fussent tous militaires et que l’époque fût militariste, il démissionne de l’armée pour poursuivre son rêve de devenir peintre.

Grâce aux recommandations de Mohammad Hejazi, employé du Service des postes et télégraphes, il accepte un emploi dont il démissionne un peu plus tard. Il commence à peindre chez lui. Encouragé par Mohammad Hejazi, il vend son premier tableau, un portrait de Jésus, pour 5 tomans.

Il se présente à l’École des Beaux-Arts (au sud du Jardin de Negarestan, sur la Place Baharestan) au sein de laquelle Kamal-ol-Molk l’accepte après avoir examiné ses tableaux.

« Quel cercle que cette maison pure, simple et modeste. Le charisme de Kamal-ol-Molk était tel que ses élèves avaient coutume d’arriver à l’école avant même le point du jour et de travailler, causer et manger ensemble jusqu’au coucher du soleil. En fait, nous formions une famille spirituelle. Nous étions tous exceptionnels… » [Hassan Ali Vaziri, en préface à sa pièce non publiée, Kamal-ol-Molk]

1291 / 1912
Au bout de trois ans, âgé de 22 ans, il est le premier élève à décrocher le diplôme de l’École des Beaux-Arts
1293 / 1914
6 mordad (29 juillet), début de la Première Guerre mondiale.
1295 / 1916

Il compose un long poème de mille vers, « Message d’eau dans la terre », dans lequel il critique la Première Guerre mondiale (1914-1918)

« Après quatre ans de souffrances mentales, aujourd’hui, 18 moharam 1334 (26 novembre 1915), j’écris ces mots. J’espère qu’ils marqueront les pauvres humains qui se sont livrés au meurtre et à la destruction et me rendront heureux. Verrai-je jamais mes frères pleins de colère renoncer à leurs actions maudites et meurtrières, s’embrasser comme des frères et regretter leurs actes ? [Hasan Ali Vaziri, épilogue au poème]

1297 / 1918
Le 1er aban (24 octobre), il est nommé directeur et professeur à l’École des Beaux-Arts. 19 aban (11 novembre), fin de la Première Guerre mondiale. Kamal-ol-Molk est nommé adjoint du ministre de l’éducation et de l’art.
1298 / 1919

il épouse Banoo Ozra Hejazi, alias la Petite Dame, sœur de Mohammad Hejazi.

Enfants nés de ce mariage : Mostafa (mourut à 2 ans) et Mahindokht (1302/1923).

Le 1er bahman (22 janvier), le Ministère des Affaires d’éducation lui confie un poste d’enseignant de peinture à l’Institut de formation des maîtres.

1299 / 1920
Le 2 mordad (24 juillet), le Ministère de la Culture l’appointe come directeur des Beaux-Arts. Le 1er dey (2 décembre), il est nommé directeur de l’École des Beaux-Arts.
1300 / 1921
Mort de sa mère, Bibi Khanoom.
1301 / 1922

Le 5 mehr (28 septembre), au nom du Ministère de l’Industrie, il présente au Parlement un projet de loi composé de six chapitres. Ce projet de loi et tous ses efforts aboutissent à la fondation d’un Ministère des Beaux-Arts..

« Le labeur et l’industrie sont une vraie source de richesse, les travailleurs et artisans, des êtres doux et patients ; afin de leur offrir le statut et la reconnaissance nationale qu’ils méritent, et pour valoriser cette véritable richesse, conformément à la demande du Ministre de l’Industrie datée du 5 farvardin 1301 (26 mars 1922), permettez-moi de vous présenter ce projet de loi. » [Hassan Ali Vaziri, extrait du projet de loi]

1303 / 1924

Son frère aîné, Ali-Naghi Vaziri, fraichement rentré d’Europe, a organisé un « club musical ».

Hasan Ali Khan y dirige des cours de peinture depuis deux ans.

1304 / 1925
Mort de son père, Moosa Khan.
1305 / 1926
Fermeture du club musical.
1306 / 1927
En réaction au sabotage et à la suppression du budget de l’école par le Ministre des Religions, Kamal-ol-Molk démissionne de son poste au Ministère des Beaux-Arts.
1307 / 1928

Le Colonel Vaziri relance le club musical dans une maison de location rue Laleh-zar.

Hasan Ali Khan y organise une exposition ouverte à tous, qui pour la première fois s’étend sur plusieurs pièces.

Un incendie terrible détruit le club musical ainsi qu’une centaine des œuvres classiques et authentiques de Hasan Ali Khan.

Suite à sa démission, Kamal-ol-Molk s’installe à Nishabur et Esma’eel Ashtiani le remplace à la direction de l’École.

Hasan Ali Khan rend visite à son professeur à Nishabur.

1312 / 1933
En dey (janvier), le Ministère de la Culture l’envoie passer deux ans en Europe et aux États-Unis d’Amérique en qualité de représentant ministériel pour s’y présenter et y introduire son œuvre.
1313 / 1934

Du 4 au 23 novembre, une exposition de ses œuvres se tient à l’International Art Center of Roerich Museum à New York et y connaît un vif succès. Art Newspaper en fait mention le 3 novembre.

Le 11 novembre, le New York Times annonce l’exposition d’une centaine de tableaux par Hasan Ali Khan au Roerich Museum.

« D’esprit oriental par leur thème, les tableaux de cet artiste révèlent la maîtrise de techniques et méthodes occidentales. »

« L’oiseau de Mazandaran » et « Mon frère » sont les œuvres les plus remarquées de son exposition au Roerich Museum.

L’institut Powers Reproduction Corporation de New York les imprime à plusieurs milliers d’exemplaires.

« C’est pour nous un honneur que d’imprimer et de diffuser de si extraordinaires œuvres d’art et nous sommes reconnaissants envers le peintre de nous le permettre. C’est la première fois qu’un peintre iranien souhaite présenter son pays à l’Amérique. »

Les tableaux de Hasan Ali Vaziri sont comparés à ceux de l’Italien Leonardo di ser Piero da Vinci et du Hollandais Rembrandt Harmenszoon van Rijn par la presse américaine.

Basanta Koomar Roy, le tout premier journaliste américain d’origine indienne, auteur de plusieurs livres sur Rabindranath Tagore (poète, philosophe, musicien et peintre bengali) dont notamment Rabindranath Tagore : L’homme et sa poésie et de bien d’autres ouvrages dont The Labor Revolt in India (La révolte travailliste en Inde) mène un entretien avec Hasan Ali Khan et écrit à son sujet un article intitulé « Hassan Ali Khan, l’artiste et son œuvre ». Il coopère aussi avec plusieurs magasine dont Asia, Book Man et Delineator.

“- Pourquoi ne vous conformez-vous pas à la technique et à la tradition artistiques iraniennes ?

– L’art n’est d’aucune nationalité. Il est le plus pur élément de la vie humaine. L’art transcende les frontières géographiques, il transcende les techniques et traditions de l’art national. Chaque artiste devrait oublier sa nationalité et se placer de son mieux au service de l’art, de la manière la plus instinctive et la plus naturelle qui soit. Et même, l’art se suffit à lui-même et ne peut être évalué par aucun critère religieux, national ou ethnique. L’art pur n’a nulle part son égal, dans aucun pays. »

Il expose ses tableaux à la galerie ECALLE à Paris, à l’automne.

Sur le chemin du retour, il organise une exposition à Genève où Mohammad Ali Jamalzadeh (écrivain, 23 dey 1274 /13 janvier 1896 à Isfahan – 17 aban 1376 / 8 novembre 1997 à Genève) l’héberge quelques semaines.

1314 / 1935

70 de ses œuvres son exposées à l’ambassade d’Iran à Londres.

Le 22 avril (2 ordibehesht), The Times compare son œuvre à celle de Jovani Gosta

“In Vaziri’s paintings there is no trace of crudity in coloring that is common in eastern oil paintings…”

Du 14 au 19 septembre, une exposition ouverte à tous de ses œuvres se tient à la galerie Nierendorf en Allemagne.

Le 15 septembre, un journal berlinois, le Lokal-Anzeiger, écrit :

« À la vue de ces jungles et de ces jardins, nous nous sommes crus devant quelque chef d’œuvre européen… »

Le 16 septembre, un autre journal berlinois, le Börsen-Zeitung, évoque son exposition en termes élogieux.

Le journal Berliner Tageblatt écrit :

« Un doux impressionnisme insuffle un esprit particulier à ses paysages de hauts plateaux, de cascades, de jardins et d’arbres pourtant peints sous le soleil brûlant de l’Iran. Ces tableaux très délicats et lumineux laissent deviner la douceur des coups de pinceau et nous rappellent la peinture de Paul Baum.

Le 20 septembre, le Morgenpost de Berlin commente sa peinture.

Le 21 septembre, le journal berlinois Deutsche Allgemeine Zeltung, sous le titre « De Téhéran à Finkenwerder, deux expositions », écrit :

« Le style de ces peintures est d’une délicatesse toute européenne… les couleurs sont appliquées au pinceau fin, délicatement… »

Le 24 septembre, le journal Berliner illustrierte Nachtausgabe place ses œuvres au même plan que celles de peintres romantiques allemands.

Le 25 septembre, le National-Zeltung (publié à Essen), le Märkische Volkszeitung et le Völkischer Beobachter annoncent le succès de l’exposition d’une trentaine de ses œuvres à Nierendorf et Essen.

« Non seulement par le choix des paysages et des thèmes, mais aussi par l’application des couleurs, ses œuvres présentent une grande similarité avec celles d’artistes européens et allemands. L’application des couleurs dans la plupart de ses tableaux est incroyable de dextérité, évoquant la période impressionniste… ces tableaux ont déjà été exposés à Londres, Paris et Genève. »

Le 26 septembre, le journal berlinois Germania fait mention de son exposition à Nierendorf.

« Bien qu’il n’ait jamais reçu l’enseignement d’un peintre européen, ses tableaux sont des chefs d’œuvre qui portent la marque visible de son dévouement, de ses efforts et de sa passion… »

Le 25 aban (18 novembre), le journal iranien N°4833 évoque son exposition à Berlin.

Retour en Iran.

Ses efforts pour relancer la Faculté des Beaux-Arts n’aboutissent à rien.

Il divorce de Banoo Ozra Hejazi.

Il s’installe à Gol-Asalak, Golab-Dareh. Il loue une maison connue sous le nom de maison Mashhadi Azizollah dans le village de Emam-zadeh Ghasem près de Tochal.

1315 / 1936
il se remarie avec Madame Jebelli. Enfants nés de ce mariage: Mostafa, Chahin et Parvin
1318 / 1939
Le 6 sharivar (28 août) éclate la Seconde Guerre mondiale. 70 de ses œuvres encore à Berlin sont brûlées en conséquence de la guerre.
1319 / 1940

Le dimanche 27 mordad (18 août), mort de Kamal-ol-Molk.

« Sa carrure était masculine et imposante, et il était l’un des hommes les plus grands de Téhéran. Ses cheveux blancs, le rose de ses joues, l’éclat de ses lunettes et la pureté de son visage lui conféraient un air si spirituel que chacun se sentait à l’aise et particulièrement vivant en sa présence. Sa présence respirait la politesse et le respect innés. Il avait mené une vie libre et affranchie : oui, son existence fut complète. » [Hasan Ali Vaziri, Kamal-ol-Molk]

En shahrivar (septembre), avec le soutien du Ministre de la Culture, Ismael Mer’aat, la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran remplace l’école de Kamal-ol-Molk et la Haute École des Arts et Métiers. À l’origine, elle est nommée « Maison de l’art » et ne propose que trois matières principales : architecture, peinture et sculpture.

Il commence à enseigner à la Faculté des Beaux-Arts.

1324 / 1945

Le 6 sharivar (28 août), fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le 16 bahman (5 février 1946), il assiste à une exposition de peinture organisée par l’Association des relations culturelles entre l’Iran et l’Union Soviétique à Téhéran, et se voit décerner la Foyer de l’art. « Maison de Vaziri », « Arbre sacré », « École municipale », « Mon frère » et « Sculpture d’Adib Pishavari (Dr. Mustafa Adib) » comptent parmi les œuvres exposées à cette occasion.

Le 25 bahman (14 février 1946), il explique sa théorie sur la perspective et l’utilisation de lignes courbes pour les proportions, appliquée à un tableau représentant les paysages de Golab-Dareh. Le Professeur André Godard (Fondateur et Directeur de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran) communique cette théorie à Paris au nom de Hasan Ali Khan.

« Nous vivons sur une surface sphérique. Nos environs, sous nos yeux, sont à tous égards circulaires. Les lois du dessin choisissent la ligne droite comme critère de représentation de la surface d’un cercle et examinent chaque mesure et proportion du cercle à l’aune de la ligne droite, pourtant nous savons que la science a établi que toute ligne droite s’intègre dans une ligne courbe. De ce fait, la mesure de la surface d’un cercle au moyen d’une ligne droite revient à mesurer le cercle entier au moyen de sa composante, la ligne droite, ce qui n’a aucun sens. Cela ne servirait qu’à créer de la difficulté et de l’ambigüité… »

Le 29 bahman (14 février 1946), le journal Mehr-e-Iran publie son article sur l’usage de la perspective et l’intitule « Découverte scientifique par Hasan Ali Vaziri ».

Le 26 esfand (17 mars 1946), R.R. Makarov évoque son exposition et chante les louanges de l’œuvre de Hasan Ali Vaziri dans un article publié dans le journal Iran.

1325 / 1946

La maison d’édition Meli Bank publie son livre sur Kamal-ol-Molk.

Il adresse de nombreuses lettres à différentes autorités publiques pour solliciter leur coopération sur un projet visant à la création d’un mémorial en l’honneur de Kamal-ol-Molk, à l’impression de ses œuvres, à la publication d’articles à son sujet et à la construction d’un monument en hommage à sa personne.

Le 5 khordad (26 mai), il assiste à une réunion destinée à relancer les Beaux-Arts.

Le 25 shahrivar (16 septembre), il reçoit la Médaille de Classe A de l’exposition des Beaux-Arts.

Le 16 dey (6 janvier 1947), il remporte une compétition de conception du tombeau de Kamal-ol-Molk.

« Le projet artistique de M.Vaziri a été favorablement reçu par un jury composé de Ali-Akbar Dehkhoda, Mohsen Foroughi, Ismael Marzban Amin-ol-Molk, Abolhasan Foroughi, Ahmad Ashtari et… Les détails du projet sont les suivants : un dôme couvert de tuiles bleu turquoise, un mur de pierre blanche, une surface de 8*8 et un portail conforme aux plans architecturaux du tombeau tels que les a conçus M. Godard. »

Il fait don de sa récompense de 5 000 tomans au fonds de construction du tombeau, mais en dépit de ses efforts et de ceux des autres membres du comité « En mémoire de Kamal-ol-Molk », le tombeau ne sera construit qu’en 1338 (1959) selon la conception de Hooshang Seyhoun et ne sera inauguré qu’en farvardin 1342 (avril 1963).

En bahman (février 1947), le Ministre du Commerce et des Arts et Métiers l’invite à donner consultation auprès de la commission chargée d’appliquer des réformes fondamentales pour le développement et la promotion de l’art national.

En esfand (mars 1947), ses œuvres sont exposées au palais du Prince Gholamraza.

Le 26 esfand (16 mars 1947) R.R. Makarov écrit un article pour le journal Iran au sujet de l’exposition.

1326 / 1947

La maison d’édition Meli Bank publie son livre sur Kamal-ol-Molk.

Il adresse de nombreuses lettres à différentes autorités publiques pour solliciter leur coopération sur un projet visant à la création d’un mémorial en l’honneur de Kamal-ol-Molk, à l’impression de ses œuvres, à la publication d’articles à son sujet et à la construction d’un monument en hommage à sa personne.

Le 5 khordad (26 mai), il assiste à une réunion destinée à relancer les Beaux-Arts.

Le 25 shahrivar (16 septembre), il reçoit la Médaille de Classe A de l’exposition des Beaux-Arts.

Le 16 dey (6 janvier 1947), il remporte une compétition de conception du tombeau de Kamal-ol-Molk.

« Le projet artistique de M.Vaziri a été favorablement reçu par un jury composé de Ali-Akbar Dehkhoda, Mohsen Foroughi, Ismael Marzban Amin-ol-Molk, Abolhasan Foroughi, Ahmad Ashtari et… Les détails du projet sont les suivants : un dôme couvert de tuiles bleu turquoise, un mur de pierre blanche, une surface de 8*8 et un portail conforme aux plans architecturaux du tombeau tels que les a conçus M. Godard. »

Il fait don de sa récompense de 5 000 tomans au fonds de construction du tombeau, mais en dépit de ses efforts et de ceux des autres membres du comité « En mémoire de Kamal-ol-Molk », le tombeau ne sera construit qu’en 1338 (1959) selon la conception de Hooshang Seyhoun et ne sera inauguré qu’en farvardin 1342 (avril 1963).

En bahman (février 1947), le Ministre du Commerce et des Arts et Métiers l’invite à donner consultation auprès de la commission chargée d’appliquer des réformes fondamentales pour le développement et la promotion de l’art national.

En esfand (mars 1947), ses œuvres sont exposées au palais du Prince Gholamraza.

Le 26 esfand (16 mars 1947) R.R. Makarov écrit un article pour le journal Iran au sujet de l’exposition.

1327 / 1948

En mordad (août), il est invité en consultation au Ministère des Finances au sujet des mesures à prendre pour le développement des arts nationaux et antiques.

Le 20 bahman (9 février 1949), en sa qualité de professeur de l’université, il est invité à la commission qui en découle pour s’exprimer sur les mesures nécessaires au développement des Beaux-Arts.

1329 / 1950

En mordad (août), il est invité en consultation au Ministère des Finances au sujet des mesures à prendre pour le développement des arts nationaux et antiques.

Le 20 bahman (9 février 1949), en sa qualité de professeur de l’université, il est invité à la commission qui en découle pour s’exprimer sur les mesures nécessaires au développement des Beaux-Arts.

1330-1333 / 1951-1954
Il organise des réunions hebdomadaires lors desquelles il lit Masnavi en compagnie de quelques amis.
1333 / 1954

Le 5 azar (26 novembre), il vit ses dernières heures à la Maison de Vaziri, où ses yeux se ferment sur un beau paysage de montagnes. Il a 64 ans.

Il est enterré à Imamzadeh Ghasem.

« J’ai demandé : Hasan Ali Khan, combien aimes-tu l’océan ? Il a répondu immédiatement : beaucoup.

– Que préfères-tu, l’océan ou la montagne ?

– La montagne.

– Pourquoi ?

– L’océan est sans cesse en mouvement. Un rien l’agite. La moindre frustration, la moindre arrogance le fâchent. Mais la montagne est comme une sainte, en pleine tempête ou sous la neige, toujours elle se tient droite, telle un prophète. »

[Extrait de l’interview de Koomar Roy avec Hasan Ali Khan Vaziri]

Hassan Ali Khan Vaziri